Casque Mark III

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Fiche

  • Dénomination : "Helmet, Steel, Mark III Canadian".
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe identique à celle du casque Mark II.
  • Jugulaire en toile élastique.
  • Insigne de l'unité peint sur la coque.
  • Caractéristique : acier non magnétique.
  • Fabriqué à partir de 1941.
  • Distribué à partir de 1943 jusqu'à 1945.
  • Pays d'origine : Angleterre.
  • Période d'utilisation : Seconde Guerre Mondiale jusqu'aux années 80
  • Matériau : acier au manganèse de 0,9 mm d'épaisseur.
  • Poids : 1200 g.
  • Une coque unique et huit tailles de coiffe.
  • Couleur : vert kaki très foncé puis marron.
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Historique

Le casque Mark II était reconnu pour protéger le soldat des éclats d'obus dans le cas d'un conflit de tranchées, mais se révélait d'une médiocre efficacité dans le cadre d'une guerre de mouvement. En effet, il était incapable de protéger la nuque, le cou et les oreilles du soldat.
La précipitation de l'Europe dans le second conflit mondial avait obligé l'Angleterre a réutilisé le casque du premier conflit dans une version améliorée.
Ainsi, à partir d'octobre 1940, le BPC (Comité de protection des corps), formé des meilleurs experts médicaux et militaires, eurent pour mission de concevoir un nouveau casque remplaçant la conception anachronique du casque Mark II.
Le premier but de ce comité était d'améliorer la forme des casques en service, pour une meilleure protection. Mais concevoir un casque totalement différent de son précurseur empêcherait un approvisionnement rapide et aggraverait les difficultés économiques.
Le 11 novembre 1940, le BPC insista dans un rapport sur la nécessité de modifier sensiblement le casque Mark II afin d'accroître la protection latérale. Donc, selon les indications du professeur Solli Zuckerman, expert en blessure par balle de l'hôpital militaire d'Oxford, on rabaissa le pare-soleil à l'arrière et sur les cotés, tout comme le casque Allemand de l'époque.
En décembre 1940, après une commande auprès de la compagnie B.M.B, qui étudia la viabilité du projet, on détermina l'impossibilité de la demande : les plus grands inconvénients venant de la coupe et des soudures, ainsi que de la méthode de fabrication qui diminuait les propriétés balistiques. De plus, les coiffes et jugulaires existantes devaient être remplacées, ce qui aurait engendré un travail lent et coûteux.
Une nouvelle étude commença et le cahier des charges spécifia que ce nouveau casque devait :

Casque Mk II

Casque Mk II.

  • protéger la nuque et les oreilles par une surface inclinée.
  • suffisamment d'espace entre la coiffe et la base du casque (minimum de 12,7 mm).
  • être assez large pour pouvoir utiliser un équipement radio.
  • forme original pour éviter les confusions.
  • accepter la coiffe du casque Mark II.
  • permettre une utilisation de masque à gaz.

En avril 1941, le prototype qui s'approchait le plus des exigences fut choisi. Et en juillet, une série de cinq mille casques, que l'on désigna " Helmet Steel Mark III ", fut attribuée aux troupes métropolitaines afin de vérifier son adaptation. En septembre, une seconde livraison destinée aux troupes en faction au Moyen Orient, donna une première réaction défavorable (car plus lourd que le casque Mark II et possibilité de confusion dûe au mélange de casques Mark II et III).
Cependant, un premier rapport spécifiait que le casque Mark III ne répondait pas au cahier des charges, mais en décembre 1942, le conseil des armées, décida de continuer la fabrication du casque Mk III.
La production définitive commença à partir de novembre 1943 par la compagnie B.M.B (donnant la première année, un total de 300 000 unités construites) et plus tard par la compagnie Rubery Owen & co Ltd.
Le casque Mk III ne fut pas distribué de façon massive jusqu'à 1945, ce qui explique pourquoi il est rare de l'observer sur des photographies de l'époque, et de plus, la construction du modèle Mk II continua, du fait d'un stock important.
Seule une unité le reçu de manière généralisée : le 21ème corps d'armées, (dans lequel se trouvaient des troupes canadiennes) qui participa au débarquement en Normandie.
On estime ainsi que seulement 500 000 casques Mk III ont été construis de 1943 à 1945 et sa forme de coque de tortue donna très vite sa dénomination auprès des hommes de troupes.

Anglais avec casque Mk III. Anglais avec casque Mk III. 1944: Hollande.

Constitution

La coque est formée d'une seule pièce et est sertie d'un jonc antimagnétique.
Les crochets pour la jugulaire sont rivetés de part et d'autre de la coque, à environ 6 cm de la base (Ce qui permet d'identifier un casque Mk III d'un Mk IV, du premier coup d'oeil).
La coque est percée en son sommet afin de pouvoir y visser la coiffe à l'aide d'une vis et d'un boulon. De plus, on le rencontre souvent avec un filet dit "petite maille" ou parfois "maille moyenne" pour le camouflage. Les canadiens utilisaient un filet "petite maille" bicolore : un coté marron et un coté vert.

Filet canadien.

Filet canadien.

Coiffe.

Coiffe.

Coiffe: extérieure.

Coiffe : extérieur.

Jugulaire.

Jugulaire.

La coiffe est identique à celle du casque Mark II, hormis la croix du cerclage en croix en coudée sur trois des branches, afin de pouvoir s'insérer à la coque (à l'avant du casque qui est plus incliné que l'arrière).
La jugulaire est en tissu élastique et de longueur importante.
La couleur des casques Mark III fut dans un premier temps vert kaki, jusqu'à novembre - decembre 1943, puis furent peint en marron à partir de 1944.